Au terme de cette étude il apparaît sans nul doute que l’utilisation des produits toxiques dans le secteur de l’orpaillage traditionnel a fini de plonger les communautés dans des conditions de vie très précaires en favorisant de façon irréversible la dégradation des moyens d’existence notamment l’eau, la terre et la qualité de l’air. Considérant l’orpaillage comme étant la seule source de revenus, les acteurs du secteur ne peuvent pas pour autant abandonner la pratique d’utilisation du mercure à ciel ouvert (brûler les amalgames or-mercure) faute de technologie alternative rentable (une cornue avec un prix supérieur à US$4-5 serait inacceptable pour un orpailleur au prix de sa santé). Cette étude montre que des solutions existent pourvue que l’on tienne en compte l’augmentation toujours croissante de la population d’orpailleurs, de leur importante mobilité régionale qui exigent que des campagnes de formation et sensibilisation régulières soient organisées. Elles doivent viser l’ensemble de populations cibles (femmes, enfants, mais également jeunes orpailleurs). Il est également important de mettre à leurs disposition d’outils d’extraction propres à moindre coût (~US$3-4) proches de leurs habitats et lieu extraction. Ceci doit également être perçu comme une opportunité pour la création de postes de travail pour des jeunes contribuant ainsi à lutter contre l’émigration vers les villes ou vers des pays du Nord.