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RESUME

Au Sénégal, l’extraction minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) d’or constitue un secteur important au niveau local et régional car il présente une influence considérable au niveau écologique, social et économique. La richesse de cette zone en ressources aurifères a entraîné une forte migration de populations provenant d’au moins 10 pays riverains avec une forte représentation de Maliens, de Burkinabé et Guinéens.

L’utilisation de produits chimiques, en particulier le mercure, qui ont des effets néfastes sur la santé et l’environnement, rend difficile la gestion durable de l’activité aurifère. Malgré une introduction très récente dans les régions EMAPE, les quantités de mercure mesurées dans les sédiments, les sols et l’eau dans ces sites dépassent largement les normes internationales et commencent à avoir des effets réels sur l’environnement, la faune, la flore et la santé des populations locales.

Dans le cadre du projet d’élaboration de ce PAN, une étude1 a été menée sur l’EMAPE d’or au Sénégal en 2018, incluant un inventaire des émissions de mercure dans ce secteur. Selon cette étude, environ 3,9 t/an (3952,31 kg/an) d’or ont été produites par l’EMAPE au Sénégal, dont 3 t/an (2 983,65 kg/an) provenant de la région de Kédougou et 0,9 t/an (968,66 kg/an) de la région de Tambacounda.

Environ 5,2 t/an (5 261,76 kg/an) de mercure ont été utilisées dans le secteur dans la même période, dont 3,9 t/an (3 934,69 kg/an) et 1,3 t/an (1 327,07 kg/an) respectivement dans les régions de Kédougou et de Tambacounda. Le ratio moyen Hg/Au dans l’EMAPE d’or au Sénégal est estimé à 1,34/1. Le ratio Hg /Au de Kédougou et de Tambacounda sont respectivement de 1,37/1 et 1,31/1.

En termes d’emploi, 31 359 personnes travaillent dans l’EMAPE d’or au Sénégal dont 14 862 sont des hommes (48 %), 14 503 des femmes (46 %) et 1 994 des enfants de moins de 15 ans (6 %).

Le mercure est utilisé pour former l’amalgame avec l’or qui est ensuite séparé du minerai à travers le brûlage de l’amalgame. Cette méthode d’extraction est l’une des sources qui rejettent et émettent le plus de mercure au Sénégal. L’usage réduit et contrôlé du mercure, voire son élimination complète, est à encourager pour éviter ses impacts négatifs sur la santé et l’environnement.

Le Sénégal, conscient de cette situation qui prévaut dans le secteur de l’EMAPE d’or, s’est engagé à élaborer et mettre en œuvre un Plan d’Action National (PAN) conformément à l’annexe C de la Convention de Minamata. C’est grâce au financement du FEM par l’intermédiaire de l’ONU Environnement et sous l’égide de l’Artisanal Gold Council (AGC) que le processus d’élaboration du Plan d’Action Nationale (PAN) a démarré (2017) avec toutes les parties prenantes.

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