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Compte rendu de l’atelier de lancement et du 1er Comité de Pilotage du projet 

La dégradation des terres est une importante source de préoccupation au Sénégal et en Mauritanie, comme dans beaucoup de régions arides dans le monde. Ce phénomène affecte les sols, les ressources en eau, les ressources végétales et par conséquent les populations dont les conditions de vie sont largement tributaires des ressources naturelles. Selon « l’Analyse Environnementale Pays » (Banque Mondiale, 2009), l’impact de la dégradation des sols touche 2/3 des terres arables du Sénégal et a un coût économique équivalant à 1% du PIB. 
Le phénomène de dégradation des terres qui se manifeste sous diverses formes (érosion éolienne, hydrique et côtière, salinisation/acidification, pollution des terres et des eaux, réduction du couvert végétal, etc.), est dû aux facteurs naturels (la sécheresse, les agents érosifs tels que l’eau et le vent, les remontées de la langue salée ainsi que la nature du sol) et anthropiques (poids démographique, défrichement, surexploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux, mauvais système de drainage des eaux d’irrigation, pollution chimique, surpâturage, feux de brousse). 
Dans la vallée du fleuve Sénégal, la dégradation des terres entraine la diminution de la productivité biologique ou économique des terres cultivées, des parcours de bétail, des surfaces boisées, etc. Elle se manifeste par : (a) l’érosion hydrique ou éolienne ; (b) la dégradation chimique des sols, se traduisant par exemple par la salinisation des terres et (c) la dégradation physique des sols dont l’ensablement, la dégradation des berges ou le ravinement (OMVS, 2017). Ainsi, il est noté dans cette région une forte dégradation de la couverture pédologique dont les effets sont, notamment, la diminution des rendements agricoles et du couvert végétal (OMVS, 2011). Le Delta du fleuve Sénégal fait partie des zones du bassin les plus affectées par la dégradation des terres, notamment l’érosion. Ce phénomène y est signalé sous diverses formes qui menacent même l’existence du fleuve : érosion des berges, déflation éolienne, ensablement (OMVS, 2017). 
Le projet « Appui scientifique à la lutte contre la dégradation des terres » est une initiative financée par l’UE et la Coopération Italienne. Il rentre dans le cadre global du projet WEFE SENEGAL qui promeut le Dialogue NEXUS (Eau-Energie-Environnement) dans le bassin du fleuve Sénégal.  
  

 
L’objectif global de l’action est de contribuer à la protection des écosystèmes du Delta et à l’amélioration des conditions de vie des communautés à travers l’identification et la mise en œuvre de stratégies de lutte contre la dégradation des terres. L’action mettra donc à la disposition des décideurs, des partenaires au développement et des communautés un plan d’actions contre la dégradation des terres dont la mise en œuvre permettrait de récupérer les terres dégradées et de protéger les ressources non affectées par la dégradation pour un développement des secteurs productifs et une amélioration des conditions de vie des communautés du Delta. 
L’objectif spécifique de l’action est d’évaluer la dégradation des terres du Delta et de proposer des stratégies de lutte efficaces et durables. En outre, l’action vise à établir une base solide de connaissances scientifiques sur la dégradation des terres du Delta et à identifier des solutions de lutte adaptées au contexte de la zone d’intervention. 
L’action est conduite par le Centre de Suivi Ecologique (CSE), en étroite collaboration avec les partenaires de mise en œuvre et les utilisateurs finaux (Institutions de recherche, Directions techniques, Agences, OP…etc.). Pour la mise en œuvre de ce projet, le CSE mettra en place un comité de pilotage (CoPil) chargé de valider les orientations et les actions, les plans de travail annuels et les produits.  
L’atelier de lancement et la première réunion du Comité de Pilotage du projet ont été tenus le lundi 12 octobre 2020 au CSE, à Dakar. 
L’atelier a été modéré par Dr Amadou Moctar DIEYE, Directeur Technique du CSE. 


I. Objectifs de l’atelier

L’objectif de l’atelier de lancement du projet est de procéder, en présence des principales parties prenantes, à la présentation du projet, ses principales composantes, sa stratégie de mise en œuvre et son dispositif institutionnel. Autrement dit, il s’est agit de : 

  • - procéder au lancement officiel du projet ; 
  • - mettre en place le Comité de pilotage ;
  • - définir les orientations stratégiques ;
  • - présenter les résultats de la cartographie de l’occupation du sol du delta ; 
  • - choisir les zones où les sites pilotes au niveau desquels la méthodologie d’évaluation de la dégradation des sols sera appliquée.  

II. Résultats attendus :

  • - Le lancement du projet est effectué ;
  • - le comité de pilotage est mis en place ;
  • - le projet est partagé avec les membres du comité de pilotage et les orientations stratégiques sont définies;
  • - les résultats de la cartographie de l’occupation du sol du Delta sont partagés ;
  • - la liste des zones d’identification des sites pilotes est validée. 

 

III. Synthèse et clôture de l’atelier  

La fin des travaux a été ponctuée par les remerciements du Directeur Technique du CSE, à l’ensemble des participants au nom du DG du CSE pour l’engagement. Le directeur technique est revenu sur l’importance du projet dans la restauration des terres afin d’assoir un développement agricole et une préservation de la biodiversité dans les sites d’intervention du projet. De plus, le Directeur Technique a souligné aussi l’apport du projet dans la résilience des communautés et dans la lutte contre l’insécurité alimentaire qui affecte une bonne frange de la population de la zone d’intervention du projet. 

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