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Les ressources en eau, en raison de leurs dimensions sociales, économiques et environnementales, constituent un élément essentiel à la vie. Avec l’augmentation des consommations et des pollutions d’une part et la persistance des sécheresses d’autre part, les eaux douces risqueraient toutefois de devenir le facteur limitant du développement économique et social des prochaines décennies.

 

Le bassin transfrontalier de la Mékrou, d’une superficie de 10 500 km2, abrite environ 500.000 personnes (430.000 selon les résultats du Landscan 2013, 470.000 selon les estimations à patrir des recensements par arrondissement). Cette zone connait de forts enjeux concernant l’accès aux ressources en eau. Les 4/5 du bassin sont compris au Bénin où réside l’essentiel de la population. Les parties burkinabè et nigérienne sont comprises dans le périmètre de la réserve du parc W et sont inhabitées.

 

La Mékrou est un affluent du Niger d’environ 420 km de long. Le débit moyen annuel au niveau de la confluence est de l’ordre de 800 millions de m3. La géologie de socle ainsi que l’occupation des sols et la déforestation favorisent les phénomènes de ruissellement et d’érosion dans le bassin. Les fortes variations saisonnières accentuent l’aridité de la zone en période sèche.

Les aquifères, principalement constitués d’altérites de la roche mère, ont des productivités médiocres. Ils constituent toutefois la principale source en eau potable de la population.

Par ailleurs, en plus de la faible disponibilité de la ressource, la pollution des ressources est également un enjeu important avec notamment la forte utilisation de produits phytosanitaires dans le secteur de l’agriculture de rente. Cependant, aucune information ne nous permet à l’heure actuelle de quantifier ce risque.

Au Bénin la Banque de Données Intégrée de la DGEau constitue un outil intéressant de suivi des ouvrages de prélèvement, donnant des indications sur la géologie ou la qualité des eaux prélevées. Ce système d’information, initialement soutenu par des PTF extérieurs n’est toutefois pas encore bien opérationnel du fait de difficultés rencontrées dans sa mise à jour et son utilisation par les différents acteurs.

La pression anthropique sur la ressource est forte et partagée entre plusieurs activités en compétition : les besoins pour l’agriculture et notamment la filière cotonnière très dynamique, les besoins pour l’élevage en termes de points d’eau et de pâturages, et les zones protégées comme celle du parc W qui occupe 40% de la superficie du bassin.

Il y a actuellement peu d’initiatives trans-gouvernementales de gestion des ressources. Le fleuve Niger est toutefois suivi par l’Autorité de Bassin du Niger tandis que d’autres institutions comme ECOPAS pour la gestion du parc W ont tenté de mettre en place des politiques de gestion des ressources en prenant en compte son aspect transfrontalier.

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